Le gouvernement rétablit partiellement l’Allocation équivalent retraite

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Supprimée en 2010 pour cause de restriction budgétaire, l’allocation équivalent retraite a été de nouveau rétablie, mais sous une autre appellation, et que l’on obtiendra sous des conditions plus drastiques.

Une nouvelle appellation : l’Allocation Transitoire de Solidarité

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, l’a annoncé au début du mois d’octobre, l’Allocation équivalent retraite sera rétablie, mais sous une nouvelle appellation. Désormais, cette aide financière à destination des seniors au chômage sera appelée Allocation transitoire de Solidarité. La suppression de l’AER, considérée comme préjudiciable pour les bénéficiaires, rétablit selon le ministre une justice sociale. Il faut en effet savoir qu’en l’absence de cette source de revenu, la précarité de la situation des séniors au chômage risquait de les envoyer à la rue.

L’Allocation équivalent retraite bénéficie aux séniors qui ont réussi à payer la totalité de leur cotisation retraite, mais qu’ils n’ont pas encore l’âge légal pour percevoir la pension tout en étant en situation de chômage et donc ne disposant d’aucune ressource financière. Il faut savoir que ce n’est pas la première fois que cette aide a été supprimée. Le rétablissement annoncé par Xavier Bertrand est le quatrième du genre. La dernière suppression date de janvier 2011 et a été décidée pour des raisons de restriction budgétaire en rapport avec la diminution du déficit public.

11.000 bénéficiaires

Alors que l’Allocation équivalent retraite a bénéficié à près de 40.000 personnes, l’Allocation transitoire de solidarité ne touchera plus que 11.000 seniors en situation précaire. Elle ne concerne désormais plus que les seniors sans emploi qui sont nés entre juillet 1951 et décembre 1953. Au total, le coût de cette aide est de 30 millions d’euros pour l’Etat. Le décret d’application sera publié dans le courant du mois d’octobre.

Dans son ancienne formule, l’Allocation équivalent retraite permettait à un bénéficiaire de toucher jusqu’à 1000 euros, ce qui permettait de subvenir aux dépenses de base. Désormais, les bénéficiaires d’une allocation transitoire de solidarité ne pourront plus toucher autant, le maximum accordé étant de 476 euros par mois. Cette somme, conjuguée à un coût de la vie particulièrement élevée, risque de poser problème puisqu’elle ne permet pas d’assurer toutes les charges du quotidien.

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